À 16 ans et demi, Theodor est contraint de fuir son pays, la République Démocratique du Congo. Il perd rapidement la trace de sa famille, pour se retrouver, seul, en gare de Lyon Part-Dieu, un soir de juillet 2011. Sur le sol français, Theodor est un mineur isolé étranger. Sans statut juridique, il va découvrir une administration kafkaïenne, qui donne et qui reprend. Part-Dieu, chant de gare, pièce inspirée d’un témoignage vécu, raconte le parcours de ce jeune homme, sans jamais s’appesantir, oscillant entre douceur et humour amer.
Part-dieu, chant de gare est une forme ludique et collective où quatre comédiens, tous Theodor pour un instant, transforment la scène en virevoltant d’une situation à l’autre. Leurs voix, leurs corps esquissent une manifestation, un avion, un commissariat, un hôpital, une prison, une école… Les paysages défilent.
L’histoire de Theodor est une traversée épique d’un héros de notre temps : petit homme anonyme dans la masse moderne. Il n’est pas grandiose mais il est grand et nous rappelle que le combat le plus anodin et pourtant le plus essentiel est celui d’exister aux yeux du monde en tant qu’individu.