Deux acrobates extraordinaires donnent vie à une maison en ruine où les étagères s’écroulent et la pluie traverse le plafond.
On imagine qu’elle fût une belle demeure à étages. Une maison de bord de mer, entourée de sable, que l’eau salée n’a pu sauver. Il semble qu’un accident ait précédé leur arrivée. De la mémoire de ce lieu, noirci par l’incendie, subsistent quelques objets, traces d’histoires et de familles : des livres, des tableaux, un téléphone, un transistor… tout un désordre onirique, à la présence presque fantomatique.
Qui sont ces deux hommes qui errent en cet endroit ? Appartiennent-ils à la même époque ? Sont-ils frères, amis, ou bien une seule et même présence ? Et qu’ont-ils vécu entre ces quatre murs ? Autant de questionnements qui laissent aux spectateurs la possibilité de multiples lectures.
Tels le Clown blanc et l’Auguste, et sous couvert d’un éblouissant dispositif qui mêle sans cesse le réalisme à l’étrange et l’invention acrobatique aux envolées chorégraphiques, ils détournent malicieusement les objets de leur fonction première… Sans jamais perdre le Nord !